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L'évolution

L'évolution

Versions Beta...

MacOS X a été annoncé en janvier 1998 et présenté dans sa version "Serveur" en janvier 1999. Pendant une année, ce sera le seul représentant du nouveau système d'Apple, fruit de la fusion de MacOS et de NeXT. Bien que basé sur la même architecture que la future version grand-public, MacOS X Server conservait dans les grandes lignes l'interface de MacOS 9.

MacOS X, dans sa version grand public, est présenté pour la première fois en janvier 2000 et, contrairement à son aîné, se pare d'une interface révolutionnaire. "Aqua", c'est le nom de cette interface, abandonne les canons de MacOS et innove en jouant sur les couleurs, le relief et la transparence.

beta

Entre la version de janvier 2000 et la Beta publique de septembre, un grand nombre d'éléments ont déjà été améliorés. En un an et demie, les programmeurs d'Apple ont fait évoluer un projet qui, bien que très novateur, méritait d'être encore amélioré pour être vraiment révolutionnaire sans couper tous les ponts avec les versions précédentes du système. Le dock prend du relief et de la transparence : les icones ne sont plus intégrées dans un carré mais sont libres dans le dock. Déjà, l'outil de recherche qui était présent dans toutes les fenêtres disparaît, laissant la place à une série de boutons pour changer le mode de présentation (liste, browser, icones). Les fenêtres en arrière-plan apprennent à se faire plus discrètes (le blanc remplace les couleurs acidulées). Le menu application, à gauche de la barre des menus, prend le nom de l'application plutôt que son icone. L'application QuickTime Player, elle aussi, subit un léger lifting.

Beta publique

La dernière pré-version est dévoilée à la MacWorld Expo de janvier 2001 à Los Angeles. Cette fois, les efforts de Cupertino ont plutôt porté sur la facilité de transition entre MacOS 9 et MacOS X : la barre de boutons se simplifie et peut même disparaître grâce à un nouveau bouton dans la barre de titres. Le menu Pomme fait son retour, comme tant d'utilisateurs le demandaient. Les icones du Dock deviennent interactives : leur contenu s'affiche en temps réel, un clic prolongé permet de faire apparaître un menu contextuel.

Version 10.0

La version finale, commercialisée le 24 mars 2001, reste très proche de ce que Steve Jobs avait montré en janvier. Plusieurs mises à jour, de la 10.0.1 à la 10.0.4, se succèdent en quelques mois, apportant un gain en puissance et en fonctions de toutes sortes (lecture de DVD, logiciels, interface...).

Version 10.0

Version 10.1

La première grosse mise à jour est présentée en juillet lors de la MacWorld Expo de New-York, et distribuée fin septembre 2001 : la version 10.1 du système apporte quelques nouveautés en terme de graphisme et de fonctionnalités, mais elle se fait surtout remarquer pour sa vitesse, très largement supérieure aux versions précédentes !

Version 10.1

Version 10.2 "Jaguar"

Avec Jaguar, nom de code de MacOS X 10.2, Apple continue de faire évoluer MacOS X. Le système perd son statut de simple adaptation de NeXTStep 3.3, pour s'enrichir de technologies "made in Cupertino". Plus réactive, plus complète, la nouvelle version inclue aussi des applications orientées Internet comme iChat (un logiciel de discussion en direct sur Internet) et de nouvelles technologies comme Rendezvous. Le mini-outil de recherche refait son apparition dans les fenêtres du Finder, comme dans la première version présentée au public, en janvier 2000. Le dock perd ses rayures au profit d'un fond uniformément blanc, pendant que de nouvelles options de présentation permettent par exemple d'afficher sous le nom d'un dossier le nombre d'éléments qu'il contient. D'autres modifications sont au menu, comme une réorganisation des Préférences Système, Sherlock 3, l'accélération des effets visuels...

Le système évolue en douceur : de la 10.2.1 à la 10.2.6, les versions corrigents quelques bugs, et apportent leurs petites améliorations de sécurité. La version 10.2.7 est réservée aux tout nouveaux PowerMac G5, nécessitant cette petite adaptation à leur processeur 64 bits. Quant à la 10.2.8, apparue quelques semaines avant le lancement de la 10.3, elle marquera surtout par les plantages qu'elle provoqua sur certains Macs : panne de connexion internet, redémarrage impossible, gestion hasardeuse de la batterie... La mise à jour, retirée rapidement par Apple, réapparaît quelques jours plus tard, corrigée de ses erreurs...

Version 10.2

Version 10.3 "Panther"...

Encore plus rapide que Jaguar, voici Panther, alias MacOS 10.3. Son nouveau Finder, qui arbore maintenant une interface "aluminium brossé", reprend le principe déjà utilisé dans iTunes ou iPhoto : une colonne à gauche de la fenêtre donne accès aux différents disques et dossiers. La navigation dans les disques en est facilitée et accélérée, d'autant plus qu'une icone d'éjection permet de démonter chaque support individuellement. Le principe de la colonne est repris dans les fenêtres d'enregistrement et d'ouverture de toutes les applications. Toujours du côté design, les lignes horizontales, imitant le plastique de l'iMac original, se font tellement discrètes qu'elles disparaissent presque des fenêtres et de la barre des menus. A noter aussi le retour des "familles", qui associent une couleur à différentes catégories de fichiers, choisis par l'utilisateur, et aussi le retour des barres de séparation dans les menus, à la MacOS 9, en lieu et place de la ligne vide.

Parmi les autres nouveautés, la fonction "Fast User Switching", qui permet de passer à un autre compte utilisateur, sans pour autant fermer le précédent. L'ordinateur devient ainsi totalement multi-utilisateur, chacun pouvant accéder en un instant à son propre espace de travail, sans pour autant obliger le précédent à cloturer sa session. Le tout dans un effet 3D de rotation de cube, chaque face du cube étant réservée à l'espace de travail d'un utilisateur.

Pour simplifier la vie et faire face à l'anarchie des fenêtres ouvertes en tous sens, la technologie Exposé permet différentes combinaisons de déplacement et de redimensionnement des fenêtres : d'un simple appui sur une touche, toutes les fenêtres rétrécissent et s'ordonnent à l'écran, il ne vous reste plus qu'à cliquer sur celle que vous voulez afficher au premier plan ; ou encore, toutes les fenêtres disparaissent afin de libérer l'accès au bureau.

Panther mise également sur la sécurité : une fonction d'effacement sécurisé de fichier (qui réécrit des données cryptées à l'emplacement du fichier suprimé), et une fonction de cryptage du dossier Utilisateur font leur apparition.

version 10.3

Version 10.4 "Tiger"...

Toujours plus rapide (mais jusqu'où iront-ils ?), voici Tiger, alias MacOS X 10.4. Attendu depuis un moment, et déjà l'objet de rumeurs, pour ne pas dire de fuites, avant même sa présentation lors de la WorldWide Developers Conference, le 28 juin 2004 à San Francisco. Près d'un an avant sa date de sortie prévue, Tiger est déjà bien avancé, et présente quelques nouvelles fonctions impressionnantes et, comme d'habitude, 150 nouveautés plus ou moins visibles. Grillant la politesse à Microsoft, Apple présente son propre système d'indexation et de recherche des fichiers, Spotlight, qui transforme le Finder et tous les logiciels en une sorte d'iTunes pour fichiers, qu'il est possible d'afficher à la manière des playlists, par l'utilisation de critères de recherche. Exposé gagne une nouvelle fonction, Dashboard, qui affiche à l'écran d'un coup d'un seul de petites applications (ou Widgets) qu'il est toujours bon de garder sous la main... Safari gagne la gestion des RSS, et iChat AV la conversation à quatre. Quant à Automator, il permet en quelques clics de transformer les opérations répétitives en tâches automatiques.

version 10.4

Peu d'évolution avec la version définitive, commercialisée le 29 avril 2005, comme promis par Apple. Spotlight impressionne par sa vitesse, Dashboard inspire déjà les développeurs et Microsoft, dans son coin, s'empêtre dans le développement de Longhorn, qui doit remplacer Windows XP... Le graphisme de la barre des menus reste finalement plus classique que prévu et le terme "Spotlight" remplace "Search".

Recherche Spotlight

En cinq semaines, Tiger se vend à près de deux millions d'exemplaires, ce qui en fait le système d'exploitation le plus vendu dans l'histoire d'Apple. Pendant ce temps, ce sont des centaines de Widgets et de scripts pour Automator qui ont fait leur apparition. Il faudra cependant attendre la mi-novembre, après sept mois de galère, pour que Tiger soit enfin pleinement compatible avec les PowerMacs G5 à 1,8 Ghz, dont les possesseurs se plaignaient de plantages inopinés.

Au fil des mois, les mises à jour mineures sont disponibles : la 10.4.1 et la 10.4.2 en l'espace de trois mois, puis la 10.4.3 en novembre. La 10.4.4, quant à elle, arrive en même temps que les nouveaux iMac et MacBook Pro et scelle donc le passage à l'architecture Intel. La 10.4.5 apporte quelques améliorations et la gestion du passage à l'heure d'été pour 2006 et 2007... La 10.4.6 se penche plutôt sur les réseaux, tandis que la 10.4.7 révèle en avant-première l'existence du futur Mac Book. La 10.4.8 (22,3 Mo pour les PowerPC, 211 Mo pour les Intel !) apporte quelques modifications dont un outil de zoom sur l'écran grâce à la souris et à la touche Ctrl. La 10.4.9 (mars 2007) corrige son lot de bugs et apporte de nouvelles compatibilités (modem USB Apple, caméras, BlueTooth...). Plus surprenant, Apple livrera aussi une 10.4.10 en juin 2007, alors que la version 10.5 est en retard. Peu après la sortie de celui-ci, Apple offrira une ultime mise à jour en novembre, numérotée 10.4.11, offrant notamment le support de Safari 3.

Version 10.5 "Leopard"...

Mais le gros chantier de l'année 2006 est évidemment Mac OS X "Leopard", ou 10.5. Les premières images sont montrées par Apple à l'occasion de la Conférence Mondiale des Développeurs (WWDC), le 6 août 2006. La date de commercialisation n'étant prévue que pour le printemps 2007, le projet présenté est incomplet : l'occasion pour Apple de rappeler qu'à quelques mois de la sortie de Windows Vista chez Microsoft, elle veut éviter à tout prix que les "photocopieurs de Redmond" entrent en action...

version 10.5

Parmi les nouveautés, on trouve la gestion des configurations 64-bits (comme le Xeon ou, en son temps, le G5...), tout en conservant la gestion 32-bits sans émulation. Nouveauté remarquée : Time Machine, un outil de sauvegarde qui permet de visualiser une fenêtre telle qu'elle était les jours et les mois précédents, afin de retrouver une photo supprimée, un fichier effacé, un projet modifié... L'interface par "bureaux virtuels" à la Linux fait son apparition, avec toutes les subtilités rendues possibles par Exposé (notamment le déplacement de fenêtres entre plusieurs bureaux). Mail et iChat évoluent de leur côté, gagnant au passage des fonctionnalités modernes.

Dès les mois de mars, des rumeurs indiquent qu'Apple serait en retard : Leopard serait repoussé de juin à octobre 2007. Après un premier démenti, la firme confirme ce retard. Raison officielle : le développement de l'iPhone aurait accaparé toutes les ressources d'Apple. De plus, ce délai laisserait le temps aux développeurs de se familiariser avec Leopard et d'y adapter leurs logiciels. C'est d'ailleurs à eux qu'Apple présente, le 11 juin à la WWDC, les dernières avancées du système : interface revue et unifiée, barre de menus transparente, dock en 3D, piles de documents, présentation Cover Flow dans le Finder pour naviguer dans ses fichiers comme dans iTunes, optimisation 64-bits, Spaces pour émuler plusieurs écrans, QuickLook pour prévisualiser les fichiers, Boot Camp pour démarrer sous Windows, iChat 4 et ses effets visuels, et Time Machine pour visualiser le contenu de votre Mac à une date précédente et le récupérer.

version 10.5

C'est finalement le 26 octobre 2007 à 18h00 que Mac OS X 10.5 Léopard fait son apparition publique. Magasins ouverts dans la nuit du 26 au 27, livraisons le Jour J pour les commandes par internet... En un week-end, Apple écoulera deux millions de copies de son système, un record dans son histoire (il avait fallu un mois et demie à Tiger, son prédécesseur, pour atteindre ce chiffre). Toutes les technologies annoncées sont là, sauf une : la sauvegarde Time Machine sans fil, qui aurait été désactivée au dernier moment par Apple, faute de sécurité dans le transfert en wi-fi. Pour le reste, peu de mauvaises surprises, à l'exception d'un FireWall autrement moins efficace que celui de Tiger... Ah si, il y a aussi ce bug lors du déplacement d'un fichier vers un disque externe : si celui-ci est débranché avant la fin de la copie, le fichier d'origine disparaît avec la copie inachevée ! Ce bug n'est pas nouveau, il était apparu sous Puma (Mac OS X 10.1) mais avait été corrigé depuis...

Une première mise à jour est disponible le 15 novembre : elle apporte, comme à l'habitude, une série de corrections et d'améliorations mineures. En particulier, le FireWall est revu, et le bug du déplacement de fichier, corrigé. Il suffisait de demander ! La version 10.5.2 débarque en février 2008, et corrige les défauts reprochés aux Piles, en permettant notamment d'en afficher le contenu à la manière d'un menu. De plus, la transparence de la barre des menus peut être supprimée dans les Préférences Système. Au mois de mai, la 10.5.3 débarque, avec ses 400 Mo de données mais peu d'évolutions (entre autres, la sauvegarde Time Machine possible sur un portable sur batterie). La 10.5.4 est rendue disponible le 1er juillet et prend notamment en charge la technologie MobileMe d'Apple. La 10.5.5, disponible le 15 septembre, "comporte des corrections générales relatives au système d'exploitation qui améliorent la stabilité, la compatibilité et la sécurité de votre Mac", selon Apple...

Version 10.6 "Snow Leopard"...

Peu avant la MacWorld Expo du 9 juin 2008, quelques informations commencent à filtrer au sujet du futur remplaçant de Leopard, qui devrait être numéroté en toute logique Mac OS X 10.6. On apprend ainsi que cette nouvelle version devrait être baptisée "Snow Leopard", ce qui signifie Leopard des Neiges. Comme le nom le laisse deviner, il s'agirait donc d'une version en apparence proche de Leopard, mais retravaillée en profondeur afin d'optimiser la sécurité, la vitesse d'exécution, et la stabilité. En conséquence, les processeurs PowerPC devraient être abandonnés au profit des seuls Intel, tout comme les librairies de développement Carbon, héritées de la transition entre Mac OS 9 et Mac OS X, au profit de Cocoa.

Au cours de sa conférence, Steve Jobs va bien plus loin dans les promesses. Snow Leopard, dont les nouveautés ne seront pas visibles sur l'interface, sera en réalité le fruit d'un travail sur les bases du système, afin de les adapter à l'avenir de l'informatique. La technologie "Grand Central" simplifiera la gestion de multiples processeurs et de multiples cœurs, tandis que « OpenCL » sera capable de mettre à contribution les cartes graphiques, dont la puissance ne cesse d'augmenter, pour décharger le processeur.

Un an plus tard, le 9 juin 2009, c'est Phil Schiller qui est désigné pour remplacer Steve Jobs, toujours officiellement en repos pour raison de santé. Face à 5.000 développeurs, il annonce qu'Apple a presque terminé le travail sur Snow Leopard : les technologies Grand Central Dispatch et OpenCL, la plupart des applications réécrites en 64-bits, le Finder entièrement réécrit en Cocoa, la compatibilité avec Exchange de Microsoft... Résultat : Time Machine accélère de 50%, Mail de 85%, et QuickTime X... de 200% !

Version 10.6

Du côté visible de l'interface utilisateur, on remarquera tout de même que le Dock adopte Exposé pour afficher les fenêtres ouvertes par chaque application et que QuickTime X se pare d'une interface extrèmement sobre, laissant toute la place à la vidéo. Snow Leopard s'ouvre un peu plus encore aux utilisateurs handicapés : trackpad adapté à la fenêtre ouverte, support des écrans en braille, lecture à haute voix des pages web... Fait marquant, Snow Leopard abandonne définitivement le support des processeurs PowerPC, seuls les processeurs Intel étant maintenant supportés. OpenCL, technologie permettant de tirer partie de la carte graphique pour décharger le processeur, supporte de nombreuses cartes, parmi lesquelles les Nvidia Geforce et les ATI Radeon. Sortie prévue en septembre, pour seulement 29 dollars (mise à jour depuis Mac OS X 10.5 Leopard).

A noter enfin que Snow Leopard Server est annoncé pour la même date. Facturée 499 dollars, également optimisée 64-bits, cette version apporte le support du format ZFS, un nouveau serveur de mails, le support du streaming QuickTime en HTTP, la configuration d'une flotte d'iPhones en réseau...

Le 28 août, Snow Leopard débarque donc sur les Macs des utilisateurs impatients. Pas de révolution : l'interface est proche de la précédente, et les gains de vitesse sont, pour le moment, insoupçonnables. Il faudra un peu de temps pour que les développeurs de logiciels s'adaptent au nouveau système et en tirent le meilleur. Au moins ne perd-on rien lors de cette mise à jour... à condition de ne pas s'aventurer dans un ancien compte "Invité", au risque sinon de perdre toutes ses données... Il faudra attendre la révision 10.6.2, en novembre, pour que ce "bug" soit corrigé ! Pas d'autres ombres au tableau, à part une longue série d'imprimantes dont le support n'est plus assuré.